Arthur avait donné un baiser à Hugo, pour lui montrer son amour et sa reconnaissance. Hugo avait proposé de faire à dîner, mais Arthur remarqua très vite que c'était pas une réussite. En effet, le steak avait brûlé. Un petit sourire s'afficha alors sur son visage alors qu'Hugo lui proposa d'aller au restaurant. Surpris, il accepta l'offre, d'un hochement de tête. Il se changea alors rapidement, et il sortit dans Nice, Hugo à ses côtés. Le jeune Auberlain profitait de l'air marin et de la douceur du Sud. Et alors qu'il marchait à ses côtés, Arthur crut voir son frère Charles. Il se stoppa alors. C'était comme s'il n'allait plus respirer. Sa gorge se serrait, sa poitrine également. Il manquait d'air. Charles. Charles le hantait même dehors, tout ça parce qu'il avait un peu de bonheur en compagnie d'Hugo. Il attrapa sa main et parce qu'il ne parlait toujours pas, il fit des signes avec ses mains. C'était une autre manière de communiquer. Il tentait de lui dire que Charles était là. Les larmes lui montèrent aux yeux et il était tout agité, nerveux. Il ne savait pas quoi faire. Peut être que Charles voulait qu'il fasse comme lui, que ce soit la fin aussi pour le cadet Auberlin. Arthur avait peur, il paniquait. Il avait besoin de l'aide d'Hugo mais il n'arrivait pas à l'exprimer.

Hugo était tout en panique à côté de lui. Arthur n'allait pas bien et Hugo n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Pourtant, Arthur avait vu Charles. Il l'avait vu le regarder, il l'aurait même suivi s'il n'avait pas eu peur que Charles ne veuille se venger de lui. Sa gorge brûlait toujours autant mais Hugo arrivait à le calmer. Petit à petit, s'il y avait Hugo, alors ça voulait dire que ça ne serait pas la fin. Ou peut être pas. Peut être que Charles lui accordait le droit de dire au revoir à Hugo. Lorsque Hugo s'éloigna, Arthur regarda partout. Charles allait peut être venir le chercher, et l'emmener pour toujours. Mais ce fut Hugo qui revint avec du papier et un crayon. Les larmes aux yeux, Arthur écrivit:

"Charles était là... Il m'a vu.. il t'a vu... Il était là... Parce qu'il sait que j'ai pas le droit d'être heureux... Ca veut dire que je vais devoir le rejoindre...."

Même ses mots paraissaient fous. Mais pourtant c'était bien l'impression qu'avait Arthur. Que ça finisse mal, pour lui. Peut être même que toute sa famille n'attendait que ça. Sa fin.  

Arthur regardait le sol, il écoutait les mots d'Hugo. A la fin, il leva son regard et il vit les larmes dans ses yeux. Alors il plaqua ses mains sur ses joues et il embrassa ses lèvres. C'était juste un petit geste mais il lui montrait ses sentiments à sa manière. Quelques instant plus tard, il se sentit honteux. Il avait été pris d'une impulsion. Pourtant oui, Arthur ne pouvait pas être heureux, autant il découvrait l'amour auprès d'un homme. Il n'avait plus de nouvelles de sa famille ou de son ex petite amie. Et Hugo était là pour lui. Il était là à chaque instant. Il savait qu'il n'avait pas le droit de faire ça, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Il écrivit alors:

"Je suis désolé.. je ne sais pas ce qu'il m'a pris... Je crois que je n'ai plus que toi ... pour m'aider à m'en sortir... Charles ne pourra pas essayer de t'avoir..."

Arthur commençait à mélanger le présent et le passé, tellement que cette situation l'angoissait.  

Il était dans les bras d'Hugo, et il se calmait peu à peu. Il avait juste besoin d'Hugo et rien d'autre. Arthur ne voulait plus penser à Charles, ni même à ce qu'il avait fait. Au moins, personne ne lui volerait Hugo. Mais à cette pensée, la colère se mêla à la culpabilité. Il commençait à retrouver des morceaux du puzzle disparu. Il attrapa la main d'Hugo, un instant, pour lui dire qu'il ressentait plein de choses en même temps. Il aurait pu écrire qu'il était en colère mais il n'en fit rien. Il voulait juste profiter d'Hugo, de sa présence qui le rassurait. Du présent qui ne lui voulait pas de mal contrairement à son passé. Il posa sa tête contre l'épaule d'Hugo et il observa la mer. Demain, il partait en mer. Demain il pourrait faire le vide dans sa tête et ne plus penser à Charles qui voudrait le faire se tuer. Non, il pourrait penser à Hugo qui semblait l'aimer autant que lui. Et même si Arthur restait silencieux, il était heureux.