Lidya est née sur les pleines de Sevan, une très belle ville d’Arménie. Mais les coutumes ne sont pas celle qu’elle aurait aimé connaitre dès son plus jeune âge. Elle a vécu avec l’obligation d’obéir aux doigts et à l’œil de ses parents, elle ne devait pas répondre, elle n’a fait qu’acquiescer toute sa tendre enfance.
Elle est arrivée dans ce monde le 19 février 1991, la petite merveille de ses parents, enfin de sa mère, son père aurait préféré un fils, un héritier, une personne qui ferait que le nom Aïoli soit préservé une génération de plus, mais non. Il n’a eu la chance de n’avoir qu’un seul enfant, Lidya. Malgré ça, il s’est vite débrouiller pour trouver l’homme « idéal » à sa fille. Il l’a vendu au plus offrant, celui qui pourrait faire en sorte d’améliorer le nom. Alors il n’a pas attendu d’avoir toutes les références, qu’il aurait demandé si Lidya aurait été un garçon et a accepté de marier sa fille à l’âge de treize ans. Elle aurait pu être heureuse si le jeune homme, car il faut dire que celui qu’elle devait épouser avait déjà dix-sept. Mais elle n’avait pas son mot à dire, elle avait été élevé de tel façon. Alors elle a fait avec. Elle s’est tue lorsque ce joli jeune homme aux yeux vert, lui a pris son innocence, encore et encore.
Elle n’a jamais rien dit, elle aurait pu être heureuse. Si lors de ses seize ans, elle reçut sa première baffe, mais ça n’allait pas être la dernière. Elle se souviendra de celle-ci, plus que les autres.  Lorsqu’elle venait d’avoir ses seize, plus elle avançait dans sa « vie » de couple, plus Lidya grandissait et murissait et moins son mari avait le dessus. Ils venaient de finir de diner et Lidya n’était pas d’humeur à tout faire toute seule et elle avait essayé de le faire savoir gentiment et sans crier garde il fut tellement mécontent de devoir faire la vaisselle, qu’il leva la main sur elle. Si fort qu’elle se retrouva face à terre. Elle se revoit encore la main, sur sa joue et les picotements dans sa tête. Elle voit encore le flou de sa vision, les tremblements de peur de son corps devant cet homme bien trop grand pour elle. Elle ne pourrait plus dire combien elle s’est prise de coup. Mais elle a décidé de partir un an après que ça avait commencé, car elle savait que malgré les excuses, il recommencerait. Elle pensait trouver de l’aide chez ses parents, mais non… Aucunement sa mère, elle était sous les ordres de son père et elle s’aperçut pour la première fois, qu’elle n’avait jamais vraiment été aimé, mais plus été utilisé comme un moyen de se faire de l’argent et elle est bien heureuse sur le coup de n’avoir aucun frère et aucune sœur. En voyant qu’elle n’aura aucune aide de la part de sa famille, ni de ses amis, elle prend contact avec une association ce qui est très rare en Arménie. Qui aide les femmes « les jeunes femmes » dans son cas. Très vite, elle comprend que là n’ont plus elle n’est pas en sécurité quand elle se retrouve nez à nez avec son mari qui la frappe une dernière fois. Elle décide de fuir.

Elle arrive en France après bien du mal, elle est poursuivie longtemps. Mais un fois en France, elle sent que sa vie va changer. Elle a dix-sept, elle se réfugié dans un foyer pour jeune fille et c’est là que son monde change. Elle rencontre des personnes qui essaient de prendre soin d’elle, elle finit dans une famille, qui lui donne une nouvelle identité, pendant que des avocats essayent de faire de leur mieux pour faire en sorte que le divorce soit prononcé et qu’il n’arrive plus rien à la jolie brune.
Elle s’intéresse énormément à la médecine, elle ne se voit pas devenir médecin, mais elle essaye de faire du mieux qu’elle peut dans ses cours. Elle apprend très vite la langue française, malgré son accent toujours très prononcé. Elle arrive à s’exprimer intelligiblement et elle arrive à comprendre, elle réussit ses études avec un peu de retard que les autres étudiants, mais elle a réussi devenir infirmière et aidé les personne dans le besoin, lui fait oublier le mal qu’elle a vécu. Elle a tout de même 27 ans, la seule chose qui fait qu’elle est toujours attaché son passé, c’est son divorce qui n’a toujours pas été prononcé.  
Elle vit dans un petit studio avec un nom qu’elle a choisi, et elle n’a même pas repris le nom de ses parents, non elle a décidé de prendre Beauregard pour le célèbre personnage Jack Beauregard du film « Mon nom est Personne », un signe peut-être. Elle fait en sorte de ne plus se fier aux hommes et ne parle jamais de sa vie d’avant. Elle restera à jamais marquée de cette vie, mais elle a décidé de tout mettre dans un coin de sa tête de vivre « sa » maintenant.

Il reste tout de même une partie d’elle, qui craint le jour où son mari la retrouvera.